Le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, est attendu ce samedi à Abuja, capitale fédérale du Nigeria, pour prendre part à la 67ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, prévue ce dimanche 22 juin 2025.
Ce déplacement du président Faye marque sa première participation à un sommet ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis son élection. Il intervient dans un contexte régional marqué par des tensions politiques, sécuritaires et institutionnelles, notamment liées aux transitions militaires en cours dans plusieurs pays membres.
Pour le président Diomaye Faye, cette rencontre représente une opportunité de renforcer la position diplomatique du Sénégal dans la sous-région. Le chef de l’État devrait porter un plaidoyer en faveur de la bonne gouvernance, de la stabilité institutionnelle, mais aussi d’une intégration économique plus équitable, fondée sur la souveraineté des États et la coopération solidaire.
Selon une source diplomatique, le Sénégal devrait également défendre la nécessité d’un dialogue constructif avec les pays en transition, tout en réaffirmant son attachement aux principes démocratiques et à l’ordre constitutionnel.
Alors que la CEDEAO fête cette année son 49ᵉ anniversaire, le sommet d’Abuja pourrait poser les bases d’une reconfiguration profonde de l’organisation, confrontée à la montée du sentiment anti-français, aux nouvelles alliances militaires, et à la volonté de certains pays de créer des unions parallèles comme l’Alliance des États du Sahel (AES).
Le président sénégalais, attendu par ses pairs et par l’opinion régionale, devra composer avec ces défis et apporter la vision du Sénégal pour une CEDEAO plus forte, plus inclusive et mieux adaptée aux réalités du continent.
