À l’instar du dossier des fonds Force Covid, les accusations de Tabaski Ngom contre Moustapha Diop semblent perdre toute crédibilité, rapporte Les Échos dans son édition de ce mercredi 24 décembre. L’inspectrice du Trésor, actuellement incarcérée pour détournement et blanchiment de capitaux, avait mis en cause l’ancien ministre, mais l’instruction menée discrètement par la Division des investigations criminelles (DIC) fragilise désormais sa version.
Le quotidien d’information révèle que les deux chauffeurs de Moustapha Diop, piliers du récit de l’accusatrice, ont été auditionnés la veille par la DIC. Ils ont formellement nié avoir jamais servi d’intermédiaires pour récupérer des fonds et ont été libérés sans convocation ultérieure.
Avant eux, insiste la même source, Momath Bâ, l’ancien Directeur général de l’Aprosi, avait également disculpé son ancienne tutelle. Malgré des relations notoirement tendues avec le ministre – que ce dernier avait tenté de limoger à trois reprises – il a juré n’avoir jamais remis le moindre franc à Moustapha Diop.
Pour la défense du député-maire de Louga, ce dossier, qualifié d’une « légèreté inouïe », semble s’acheminer vers un dénouement sans suite.