L’une des plus graves affaires sanitaires de ces dernières années vient d’éclater au Sénégal. L’Agence sénégalaise de la réglementation pharmaceutique (ARP) a annoncé la suspension immédiate de la vente des couches et serviettes hygiéniques de la marque Softcare, après la découverte stupéfiante de matières premières périmk&ées dans leur processus de fabrication.
Une inspection déclenchée par un lanceur d’alerte interne
Selon les révélations du journal , tout commence par une alerte interne passée sous silence.
Le responsable du dépôt de l’usine de Sindia avait signalé à sa hiérarchie la péremption de plusieurs composants essentiels, dont :
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du coton fin ;
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des polymères super-absorbants ;
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divers éléments entrant dans la composition de couches et serviettes hygiéniques.
Ces signalements, loin d’entraîner une réaction corrective, auraient été tout simplement ignorés. Pire encore, lorsque le responsable refuse que ces matières impropres soient injectées dans la chaîne de production.
Il avait cependant pris soin de conserver des preuves matérielles, avant de saisir directement l’ARP, ce qui déclenchera une mission d’inspection de grande ampleur.
Des risques sanitaires majeurs pour les bébés et les femmes
L’enquête menée par l’ARP a confirmé ce que redoutait le lanceur d’alerte : des matières premières périmées étaient bel et bien utilisées dans la fabrication de produits destinés aux populations les plus vulnérables — bébés, enfants, adolescentes et femmes.
Toujours selon informations , les dangers potentiels sont loin d’être anecdotiques. Les composants périmés peuvent provoquer :
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infections cutanées ;
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irritations sévères ;
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réactions allergiques ;
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affaiblissement de la barrière protectrice de la peau ;
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risque accru de prolifération bactérienne, notamment dans des zones corporelles extrêmement sensibles.
Un cocktail de menaces sanitaires qui, selon plusieurs experts consultés par le journal, pourrait relever d’une mise en danger délibérée du consommateur, compte tenu de la nature des produits et de leur public.
Sanctions immédiates et perspectives pénales
Face à l’ampleur des irrégularités constatées, l’ARP a ordonné :
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le retrait immédiat des produits Softcare du marché ;
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la suspension totale de leur commercialisation ;
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la mise en conformité stricte de toute la chaîne de fabrication.
Mais pour de nombreux spécialistes du secteur, les mesures administratives, bien que nécessaires, ne suffisent pas. Les révélations évoquent la nécessité d’ouvrir une enquête pénale, au regard des risques encourus par des milliers de bébés et de femmes qui ont utilisé ces produits potentiellement dangereux.
Un scandale qui pourrait faire date
Au-delà de Softcare, cette affaire soulève des questions profondes sur la vigilance industrielle, le contrôle qualité, mais aussi la protection des lanceurs d’alerte dans le secteur manufacturier sénégalais.
Comment une telle dérive a-t-elle pu passer sous silence ?
Pourquoi les alertes internes n’ont-elles pas provoqué d’action corrective immédiate ?
Quels garde-fous manquent encore dans un secteur aussi sensible que celui de l’hygiène infantile et féminine ?
Alors que l’ARP poursuit ses investigations, l’opinion publique, elle, attend des réponses claires — et des responsabilités assumées.
Mariata beye pour sunugal 24