La vague d’adhésions annoncée autour de la coalition Diomaye Président ne convainc guère le politologue Dr Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Pour lui, les nombreux mouvements et partis qui s’y rallient ne constituent en rien une force politique réelle.
Selon l’analyste, la plupart de ces structures relèvent davantage du nomadisme politique que d’un enracinement authentique. « Ils n’ont aucune capacité de mobilisation, ils entretiennent l’illusion de constituer une dynamique collective», assène-t-il mardi dans L’Observateur, estimant que leur influence reste « minime, pour ne pas dire dérisoire ».
Dr Diaw voit dans cette ruée vers la coalition Diomaye une simple stratégie opportuniste, motivée par l’espoir d’un futur partage de postes ou de ressources. « Certains leaders n’existent politiquement que par un récépissé ou par leur présence médiatique », souligne-t-il, dénonçant une reproduction des anciennes pratiques de redistribution de fonds ou de positions.
Pour le politologue, cette « adhésion massive » n’a qu’un effet d’annonce, sans capacité réelle à ébranler Pastef ni la cohésion de son électorat. La formation d’Ousmane Sonko demeure, selon lui, solidement ancrée dans une croyance collective et dans le charisme de son leader. La démonstration en a été faite, ajoute t-il, lors du téra-meeting, qui a confirmé « la force électorale du Pastef qui domine le paysage politique ».