Le directeur de la rédaction de la RFM, Babacar Fall, a été relâché ce mercredi, quelques heures après avoir été arrêté par la police dans son bureau, menottes aux poignets, et conduit au commissariat central pour avoir interviewé le même jour Madiambal Diagne, recherché par la justice et en fuite en France. Dans un entretien paru ce jeudi dans L’Observateur, le journaliste indique qu’il ne nourrissait aucune inquiétude lors de son audition, «convaincu de n’avoir commis aucune faute». Il a d’ailleurs déclaré dans les colonnes du journal qu’il n’éprouvait «aucun regret». «Mes collègues de la RFM n’en éprouvent aucun, non plus», a-t-il martelé.
Et si c’était à refaire ? «Si c’est dans des conditions normales, je le referai sans hésiter», a répondu cash Babacar Fall à son intervieweur. Le directeur de la rédaction de la RFM s’est empressé d’ajouter, comme pour anticiper toute accusation de défiance vis-à-vis de la loi, qu’il «ne [réaliser[a] jamais d’interview où il y aurait des manquements professionnels. […] Il n’y a donc aucun souci à ce sujet ; nous sommes des journalistes professionnels et responsables, et j’exerce ce métier depuis 25 ans».
Toutefois, suggère-t-il, «la presse doit, plus que jamais, rester debout. Le monstre est là : en plus des difficultés économiques et financières que traversent les entreprises de presse, certains cherchent à la museler. […] Mais cela ne prospérera pas».