L’année 2017 est celle de la naissance d’une nouvelle conscience panafricaine contre le F Cfa (Unité monétaire de la Communauté financière africaine, créée à la fin de 1945 pour les anciennes colonies françaises d’Afrique ainsi que pour Madagascar, la Réunion, les Comores, et Saint-Pierre-et-Miquelon).
La première algarade contre le Cfa est venue du président Idriss Déby qui, le premier d’entre ses pairs, a attaché le grelot pour demander une réforme en profondeur de cette monnaie. « Voici ma position : le moment est venu de revoir en profondeur les accords monétaires qui nous lient avec la France…Là-dessus, je suis formel. Je ne renie pas le franc CFA, mais il doit devenir la vraie monnaie souveraine des Etats qui l’utilisent », marque le chef de l’Etat tchadien dès janvier 2017. Une réaction surprenante pour qui connait le profil jusque-là pro-français de Déby.
C’est une vraie révolution qui s’opère dans les coursives de la Françafrique. Jacques Foccart doit se retourner dans sa tombe. Le pire est à venir !
Le 19 août, lors d’un rassemblement à la Place de l’Obélisque de Dakar, le militant panafricaniste (qui n’aime pas l’appellation activiste à la connotation péjorative), Kémi Séba, passe à la vitesse supérieure. Il brandit un billet de 5 000 F Cfa et le réduit en cendres. Le geste, un brin nietzschéen, qui suscite une polémique digne de l’affaire Dreyfus, jouit vite d’un retentissement médiatique qui répercute ses échos outre-océan. Séba est arrêté avant d’être libéré. Le gouvernement du Sénégal l’expulse de Dakar vers la France. La mesure provoque une mobilisation de la société civile à l’aéroport de Dakar. Manifestation au cours de laquelle Guy Marius Sagna et des rappeurs de Y’en a marre du Front Anti-Cfa ont été arrêtés. Juste après avoir foulé le sol français, Kémi Séba ne perd pas de temps pour renouer avec sa faconde robespierrienne. Interrogé par le Cercle des Volontaires à sa descente d’avion à l’aéroport d’Orly, il vide son chargeur sur les présidents Macky Sall et Alassane Ouattara qu’il accuse d’être au service de la Françafrique.
Quelque temps après, c’est l’économiste et ancien ministre togolais Kako Nubukpo qui est viré de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui lui reproche son manque de réserve sur la question du Cfa. Ce dernier est co-directeur du livre intitulé « Sortir l’Afrique de la Servitude monétaire. A qui profite le F Cfa ? »
Le samedi 17 décembre 2017, des panafricanistes, dont l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne Mamadou Koulibaly, réunis dans la capitale sénégalaise lui apportent leur soutien et lancent L’Appel de Dakar. Un texte, aux relents de réquisitoire dans lequel ils dressent, arguments techniques à l’appui, les crimes, sur les économies africaines, imputables au F Cfa.
Comme pour apporter la réplique aux détracteurs du Cfa,
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