La bataille judiciaire entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang connaît un tournant déterminant. Le 1er juillet prochain, la Cour suprême sera le théâtre d’un nouvel épisode crucial de cette confrontation qui tient en haleine l’opinion publique depuis plus d’un an. Ce jour-là, l’instance suprême doit examiner le recours introduit par Ousmane Sonko pour contester sa condamnation dans l’affaire de diffamation l’opposant à l’actuel ministre.
Pour rappel, Ousmane Sonko avait été condamné en appel à une peine de six mois avec sursis, une décision qui, à l’époque, avait contribué à son éviction du processus électoral pour la présidentielle de 2024. Ce recours en cassation vise donc à réhabiliter son droit à être éligible et, plus largement, à laver son honneur.
Mais cette audience ne concerne pas uniquement Sonko. Elle engage aussi l’image de l’appareil judiciaire sénégalais, dans un contexte où les décisions de justice sont scrutées avec une rare intensité par les citoyens et la communauté internationale.
À la veille de cette « prolongation judiciaire », les camps Sonko et Mame Mbaye fourbissent leurs arguments. D’un côté, les partisans de Sonko espèrent une cassation pure et simple du jugement, synonyme de revanche morale et politique. De l’autre, les soutiens de Mame Mbaye Niang s’attendent à une confirmation de la décision, validant ainsi la démarche judiciaire initiée contre les accusations publiques de l’ex-opposant.
Le 1er juillet pourrait donc relancer — ou définitivement clore — une saga politico-judiciaire devenue emblématique du bras de fer entre pouvoir et opposition. La décision de la Cour suprême aura, quoi qu’il arrive, des répercussions sur l’avenir politique d’Ousmane Sonko et sur l’état de la démocratie sénégalaise.