” La démocratie de l’argent est un lifting de dictature.” Salim Boudiaf Le montant de la caution en vue de la participation aux élections locales est fixé à 10 millions de francs CFA pour les scrutins départementaux et municipaux, quel que soit le nombre de départements ou de communes où se présentera chacune des listes, a-t-on appris jeudi du ministère de l’Intérieur.
Selon un arrêté de ce département ministériel parcouru par l’APS, cette somme devra être versée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) par un mandataire au nom d’un parti politique légalement constitué, d’une coalition de partis politiques légalement constitués ou d’une entité regroupant des personnes indépendantes. Les élections locales auront lieu le 1er décembre 2019.
Tout d’abord, l’instauration de cette caution à 10 millions par pour les deux joutes ( communales et ddépartementales), qui fait de l’argent le nerf de la démocratie, m’a fait sursauter, moi qui ai toujours cru que la démocratie reposait essentiellement sur les citoyens et les citoyennes. Même en considérant le mot « nerf » selon son sens figuré, soit ce qui est à la base d’une action efficace, je ne crois pas que l’argent soit la seule ou la plus importante base d’une action démocratique efficace, sauf peut-être en période de « guerre électorale », et encore ! Ce qui ne veut pas dire pour autant que l’argent n’a pas d’impact en politique et en démocratie.
D’entrée de jeu, il importe de rappeler les aveux passés par Lamine Diack, ancien président de la fédération internationale (IAAF), mis en examen pour »corruption passive » et »blanchiment aggravé », face aux enquêteurs de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales révélées dans le journal Le Monde du 18 décembre 2015, ceux ci ont remis au goût du jour l’épineuse question du financement des partis politiques au Sénégal. Ce dernier ayant affirmé avoir reçu cet argent pour financer la campagne présidentielle de 2012 de certains candidats. Cette question de l’encadrement du financement des partis politiques ne fait pas bon ménage avec cette augmentation. La prolifération des partis politiques et leur nombre élevé, nuit à la bonne lecture de l’offre politique dans notre pays et donne aux citoyens un sentiment de pléthore et de cacophonie nuisible à la chose politique et à aux programmes socio-économiques des partis qui proposent tous le redressement de notre pays. Par ailleurs nous ne devrons pas perdre ce dynamisme politique que témoigne cette envie de création de partis au passage, dynamisme que nous devrions garder au sein de notre démocratie pour le renouvellement des élites et des idées. Il ne faudra pas dénaturer la question pertinente sur cette question, qui est selon nous la suivante : « Comment faire pour rationaliser les acteurs politiques au Sénégal et leur faire jouer enfin le rôle que toute démocratie attends d’eux ».
A cette question aucune réponse dogmatique ne saura être efficace. Seule une vraie concertation entre acteurs politiques avec la volonté du Président de la République de s’attaquer à la question pourra nous faire avancer. Dans un pays où la contribution
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